Dieudonné Lokossou, ancien secrétaire général de la Confédération syndicale autonome du Bénin (Csa-Bénin) et ancien cadre de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) est très remonté contre le licenciement collectif des travailleurs de ladite société par le gouvernement de la Rupture. Il l’a fait savoir hier dimanche 12 juillet 2020 sur l’émission « Libre Tribune » de la radio Planète.
‘’Mon cœur saigne et j’ai beaucoup de douleur ‘’. C’est par ces mots que l’ancien secrétaire général du syntra Sonacop, Dieudonné Lokossou a exprimé son indignation par rapport au licenciement collectif pour le compte de cette société de l’Etat. Dieudonné Lokossou dit avoir échangé avec l’administrateur provisoire sur certaines réformes en cours à la Sonocop. Il n’est dit nulle part dans les réformes que le personnel sera licencié. Mais plutôt une réduction du personnel pour permettre de relancer la machine. Mais à leur grande surprise, ces camarades ont été simplement bernés malgré les luttes qu’il a eu à mener de commun accord quand il était à la Sonacop. En leur temps aux dires de l’ancien secrétaire général de la Csa-Bénin, ils ont fait des démarches pour la bonne gestion de la Sonocop quand les problèmes ont commencé. L’ancien secrétaire général du syndicat de la Sonacop dit avoir échangé avec les présidents Mathieu Kérékou, Nicéphore Soglo et Boni Yayi pour la survie de la société. Il a remercié au passage le prédécesseur du président Patrice Talon qui a beaucoup investi pour redresser la société. Mais les directeurs qui se sont succédés à la tête de la Sonacop n’ont pas été à la hauteur des tâches à leur confiées. D’autres directeurs généraux de la Sonacop auraient loué des locaux pour la fabrication de faux tickets de valeurs, a dit Dieudonné Lokossou. Pour lui, la responsabilité de l’Etat est engagée sur toute la ligne étant entendu que la nomination des directeurs généraux lui incombe. Avant de prendre une telle décision au sein d’une telle société, il est nécessaire de prendre en compte la convention, a souhaité Dieudonné Lokossou. Les travailleurs de la Sonocop ont joué leur partition en adressant des demandes d’audiences au Chef de l’Etat pour se faire écouter. Mais, ils n’ont pas été reçus par le président Patrice Talon. Dieudonné reconnaît que les travailleurs ont leur part de responsabilité pour ce qui leur arrive. Ne pas le dire serait une malhonnêteté intellectuelle, selon l’ancien cadre de la Sonacop. L’invité de l’émission ‘’ Libre Tribune ‘’ a saisi l’occasion pour souhaiter que les élections présidentielles soient inclusives pour permettre à tout le monde d’y participer.
Boniface Kabla